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Journal d'un TCA
16 juillet 2015

JOURS 35 A 43 / METAMORPHOSE JOURS 3 A 11 : Y'A DU PROGRES

ALORS.

Je vais parler du blog, de mes vacances, de maillot de bain, d’estime de moi, de complexes, de Linecoaching et d’autres petites choses par-ci par là.

Non, je n’ai pas abandonné le blog, c’est juste que je suis partie en vacances et que j’ai eu comme qui dirait totalement besoin de décrocher et de déconnecter, et hallelujah, ça a fonctionné, j’ai passé les meilleures bébés vacances de ma vie, un des meilleurs longs week-ends, donc c’était vraiment parfait, même si, concrètement, c’était pas gagné.

C’était pas gagné parce que, héhé, ben en fait qui dit vacances au bord de l’océan et dans une maison d’hôtes avec piscine dit maillot de bain.

Source: Externe

Pour les novices, maillot de bain : nom masculin désignant un suppôt du démon, une véritable invention des forces maléfiques en présence, qui a tendance à te faire partir en fumée le peu d’estime de toi que tu avais réussi à glaner depuis tant d’années.

Parce que dans la tête d’une personne comme moi, si je me mets en maillot de bain sur la plage, TOUT LE MONDE va forcément me regarder et au choix vomir, ou me rire au nez tellement c’est indécent d’oser porter un truc pareil en public. Mais surtout, ce qui était le plus compliqué pour moi, étrangement, c’était de porter ce maillot de bain devant mon chéri. Vraiment, je trouve ça bizarre. Parce qu’il connaît mon corps, je le sais. Il n’allait rien découvrir en me découvrant en maillot. Et pourtant ça a été sans doute le plus compliqué.

Mais je l’ai fait.

Je me suis mise en maillot de bain. J’ai bronzé sur la plage, je suis même allée me baigner dans l’océan, ou dans la piscine. J’ai réussi. Je n’étais pas toujours à l’aise – en fait j’avais envie de m’enterrer dans le sable pendant les quelques mètres qui séparaient ma serviette de l’eau et d’y rester jusqu’à ce que plus personne ne puisse me voir – mais j’ai réussi. Et je dois avouer que le dernier jour, pendant quelques minutes, j’ai même oublié que j’étais en maillot. J’ai oublié mon mal-être, il n’était plus là, je profitais juste de ces vacances en amoureux, et c’était bien. Je ne pense pas que je serais capable de le faire avec des amis ou même avec des membres de ma famille, pour le moment. Mais c’est déjà énorme pour moi.

Source: Externe

D’ailleurs, pendant ces vacances, j’ai relevé un autre défi de l’extrême (j’exagère à peine) : je me suis mise en robe. Tout le temps. Matin, et soir. Le plus difficile pour moi a été d’avoir les bras nus – je m’arrange toujours pour avoir au moins des manches courtes, mais pour les robes, c’est plutôt des bretelles. Je n’ai pas réussi à rester bras nus la plupart du temps, mais on voyait le bas de mes cuisses et toutes mes jambes dorées rougies par le soleil. Avec la cellulite, le gras. On voyait la taille de mes cuisses, mais j’avais envie. Envie que mon chéri me trouve jolie, même s’il me dit que je suis belle même les jours où je suis malade à crever. Et surtout, envie de faire des efforts, pour lui et pour moi. C’était toujours très difficile, le moment juste avant de sortir. J’ai mis des heures à me préparer alors que je suis normalement super rapide. Je ne me suis jamais trouvée jolie, j’avais honte. Je me changeais plusieurs fois. Mais je n’avais pris que des robes, je n’avais pas le choix, et ça faisait du bien de changer. D’oser porter d’autres vêtements. D’oser, oui. Tout simplement.

Ah et aussi j’ai mis des sandales alors que je déteste mes pieds tout moches et tout vilains. Je sais que ce n’est rien, je sais que tout le monde porte des sandales l’été, mais moi je n’y arrivais pas et c’est beaucoup.

Source: Externe

Il n’y a pas de petite victoire.

Bon, attention, ça n’a pas été de tout repos en termes de moral hein. Un soir, notamment, une tablée de filles a louché sur mon chéri. Bon, en même temps, il est beau, je ne peux pas dire le contraire. Vraiment. Je ne comprends d’ailleurs toujours pas comment il a pu miraculeusement me trouver intéressante mais ceci est un autre débat. Bref toujours est-il que je me suis sentie particulièrement mal, parce que je me suis imaginé ce que ces filles avaient pu se dire. Trouver mon chéri beau, toussa toussa, puis soudainement se rendre compte qu’il était avec moi.

La grosse, la pataude, la moche, la mal habillée, celle avec les grosses cuisses, et j’en passe et des meilleures.

Coucou.

Coucou.

Ca m'a tordu l’estomac et ça me le tort encore, mais je crois que ça a aussi été un bon coup de pied au cul (j’y reviens plus tard).

C’est fou ce que Hypou peut me rendre égocentrique. Tout de suite il a fallu que je ramène cet évènement, pour le moins mineur, à moi, à mon nombril. Que Hypou l’utilise pour gâcher un moment parfait. Pour me rendre un peu mauvaise, un peu peste, un peu effrayée, en fait.

Mais oui, ça a été un coup de pied aux fesses. Parce que j’en ai assez que le regard des autres – ou le regard que Hypou interprète, surtout – ordonne ma vie, mon quotidien, mes émotions, mes ressentis, mon moral. Le regard des autres ne devrait avoir aucun impact sur moi. Je ne devrais accorder de crédit qu’à l’opinion des gens que j’aime, et ces gens-là voient beaucoup plus loin qu’une simple apparence…

Alors j’ai décidé que j’allais véritablement me reprendre en mains, et mettre un terme à tout ça.

Source: Externe

J’avoue que pendant ces vacances, j’ai un peu délaissé Linecoaching. Je suis beaucoup trop formatée par tous les régimes que j’ai faits avant, et du coup, j’avais la sensation que de poursuivre Linecoaching pendant ces quelques jours allait ruiner mes vacances. Sauf que, instinctivement, je l’ai fait. Pour la première fois, je n’ai mangé, sans y penser, que si j’avais faim. Même les soirs où on se disait qu’on se faisait plaisir, dans de bons restaurants, j’ai réussi à manger ce qui me faisait envie, sans être déraisonnable.

Je ne m’étais pas aperçue que j’avais finalement intégré certains concepts appris avec Linecoaching. En fait, j’en étais même à remettre la méthode en question. J’ai écrit à mon coach pour lui demander quand est-ce que j’aurai un programme alimentaire, quand est-ce que je saurai quel poids je dois atteindre, et en combien de temps. Elle m’a répondu qu’elle n’avait pas les réponses à ces questions et qu’elle ne les aurait jamais, parce que ce n’était pas le but. Parce que ce qu’il faut, ce n’est pas encore faire un énième régime. Ce n’est pas rester dans le cercle vicieux. Ce qu’il faut, c’est que j’apprenne à avoir une relation saine, et donc sereine, avec la nourriture.

J’ai vraiment eu du mal avec ça. Alors que, pourtant, je le savais depuis le début ! Mais j’ai pris sur moi et j’ai décidé de poursuivre, de me faire violence. C’était juste avant de partir en vacances, donc pour le coup c’est un peu loupé, mais la motivation est là. Je veux apprendre, je veux y arriver, je ne veux plus être prisonnière de tout ça, c’est trop de temps et d’énergie gaspillés. On a une vie beaucoup trop courte pour la passer à lutter contre tout. Il faut juste faire la paix.

Chassez Hypou, me découvrir, et oser être heureuse, quoi qu’il arrive. C’est plutôt un bon programme.

Source: Externe

En ce moment, je remplis pour Linecoaching un carnet. Un autre, encore. Je dois y noter toutes mes prises alimentaires liées à une émotion. C’est très précis, très poussé, et ça demande de réellement se pencher sur ce qu’on ressent au moment où on le ressent. Quelle émotion ressent-on exactement ? Quelles sensations y sont liées ? C’est assez difficile d’y répondre, parfois. Mais je crois que je commence à comprendre. Parce qu’ils expliquent une chose qui paraît évidente, mais que pourtant je n’avais pas intégrée.

On grossit quand on mange sans avoir faim.

Ouais, je sais, c’est dingue. Mais pour moi, je n’ai jamais faim, ou j’ai tout le temps faim – en fait, je ne sais pas trop. Je mange  par automatisme. Sauf que je mange en quantités astronomiques sans même chercher à savoir de quoi mon corps a besoin.

Avec Linecoaching, je vais essayer de changer ça.

J’avais normalement rendez-vous téléphonique pour la première fois avec ma coach le 24 Juillet, mais on va essayer d’avancer le rendez-vous. Pour rebondir.

Ca fait plein de petites victoires, tout ça. Ca fait aussi beaucoup de défaites. Mais j’ai la rage, la niaque.

J’ai décidé d’essayer de ne plus avoir peur. Ou, plutôt, j’ai décidé d’essayer de ne plus laisser mes peurs, dirigées par ô grande prêtresse Hypou, aiguiller ma vie, me gâcher des moments qui pourraient être simplement heureux, ou incroyablement parfaits. Je vais continuer d’avoir peur, c’est sûr, mais je vais essayer d’utiliser cette peur comme moteur, comme carburant.

Je vais continuer Linecoaching, je vais arrêter de me dévaloriser.

Je vais vivre.

Tout simplement.

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